BIOGRAPHIE

 

Jean Bertholle apparaît comme l'un des peintres contemporains les plus originaux.
Loin de se limiter à la surface des choses, il parvient
à en approcher la densité profonde.

 

Né le 26 juin 1909 à Dijon, Jean Bertholle commence à peindre dès l'âge de 15 ans puis suit l'enseignement des Ecoles des Beaux-Arts de Saint-Etienne, de Lyon et de Paris (1928-1934).

Il admire au départ Puvis de Chavanne dont il tire le goût du dessin et de la composition. D'abord à Lyon puis à son arrivée à Paris, et en partie sous l'influence de sa femme Marie-Antoinette Duraz, il découvre notamment Paolo Uccello, Jérôme Bosch, Ingres, Le Greco, Delacroix, Manet, Degas, Cézanne et Bonnard.

La fréquentation de Roger Bissière à l’Académie Ranson en 1934 déterminera son avenir en peinture. Avec Etienne-Martin, Manessier, Le Moal, il appartient dès sa fondation en 1936 au groupe Témoignage. Il participe à la décoration du pavillon français de l'exposition internationale de New York en 1939. A cette époque, sa peinture se montre imprégnée d’ésotérisme et de surréalisme.

Dans les années 40 il s'attache au portrait. Dans les années 50, il s'engage dans la non figuration et devient une figure importante de la "Nouvelle Ecole de Paris". Dans les années 60, Bertholle est l'un des premiers à se détacher de la non figuration.

Il fut directeur artistique de la faïencerie de Giens depuis la guerre jusqu'en 1957. Nommé en 1965 professeur de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, il y restera jusqu'à sa retraite en 1980. Il formera également de nombreux élèves dans l'Académie St-Roch qu’il contribua à créer en 1983. La même année, il devient membre de l'Institut de France (Académie de Beaux-Arts) où il défend avec véhémence son idée de la peinture.

Il disparaît le 6 décembre 1996 à l'âge de 87 ans.

Ses oeuvres sont présentées en France et à l'étranger lors de nombreuses expositions particulières ou collectives. D'importantes rétrospectives lui ont été consacrées : Grand Duché du Luxembourg, Metz, Caen, Dijon, Besançon, Saint Germain en Laye, La Ciotat, Le Puy.

Ses oeuvres figurent dans une vingtaine de musées de par le monde : Mannheim, Essen, Berne, Zürich, Grand Duché du Luxembourg, Vatican. En France il est présent au Musée d'art moderne de Paris, aux musées de Caen, Dijon, Lyon, Metz, Saint-Etienne... D'autres sont dans des collections privées françaises, suisses, norvégiennes et américaines.

Outre ses peintures, il est l'auteur de vitraux, de tapisseries, de mosaïques, de médailles, de décors et de costumes pour le théâtre. On lui doit aussi de nombreuses gravures, essentiellement des bois et des pointes sèches, certaines étant exécutées pour l’illustration de livres. Il réalise également des "Objets de méditation" qui conjuguent à la fois peinture, écriture et sculpture.

Plusieurs monographies lui sont consacrées : Pierre Descargues (1952), Jean-Louis Ferrier (1959), Jean Lescure (1966), Max-Pol Fouchet (1977 et 1979), Michel Vauthrin (1986).


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